Le stress chronique subi par certains salariés est souvent sous-estimé par les employeurs, qui connaissent souvent mal le sujet et disposent de peu de moyens pour l'appréhender.C'est une première en France. Le 5 septembre dernier, la Sécurité sociale a reconnu qu'un ouvrier, mort d'une crise cardiaque en janvier dernier dans l'usine de pneumatiques Continental, avait été victime d'un stress chronique causé par son travail.

Une décision qui pourrait faire évoluer les entreprises sur le sujet. « Pour l'instant, les entreprises minimisent les risques psycho-sociaux, car ils n'ont pas de retombées directes sur leurs finances. En reconnaissant le stress comme maladie professionnelle, leurs cotisations à la branche accidents du travail et maladies professionnelles risquent de sensiblement augmenter. Elles vont alors se rendre compte des coûts directs de cette pathologie et être plus vigilantes sur les conditions de travail », juge Olivier Galamand, médecin du travail chez IBM.